Une solution radicale est envisagée : bouturer ces pruniers endémiques. Après des tentatives infructueuses in situ, imputables à la présence d’animaux (sauvages et autres) et à des étés caniculaires, il a été décidé de délocaliser le bouturage chez certains membres actifs, sous la houlette de l’un de nos pépiniéristes, Albert Douchy. Les boutures seront ainsi mieux bichonnées et seront transplantées en haie lorsqu’elles seront suffisamment vigoureuses.
Cette séance à donné l’occasion de quelques tailles d’entretien, et au prélèvement de greffons des variétés à multiplier. Un grand merci à la douzaine de personnes qui ont contribué, dans la bonne humeur à exécuter ce travail nécessaire.
Boutures en bouteilles
L’oxydation rapide du rameau prélevé est l’une des difficultés du bouturage. Christian avait préparé des bouteilles en plastique remplies de terreau humide.
Chaque bouteille a reçu 4 à 6 boutures, piquées immédiatement dans le substrat.
Elles ont été étiquetées au moyen d’une feuille d’aluminium (découpée dans une canette de boisson) et gravée au nom de la variété, avec mention de la date.
Le dessus de la bouteille est repositionné sur le terreau pour éviter une évaporation rapide.
Il faut veiller à ce que le substrat reste humide sans être détrempé.
On pourra ainsi, au besoin, ajouter facilement un peu d’eau sans ouvrir ces micro-serres.
Les bouteilles seront positionnées dans un endroit ombragé et abrité, sous un arbre ou au pied d’un mur exposé au nord.
On ne chantera pas victoire dès l’apparition d’un petit point vert. Le débourrage du bourgeon s’effectue souvent sous l’action de la sève résiduelle dans la bouture, avant que les racines ne soient formées. »
Patrick Maurin, pour Vergers de Lozère, février 2021.
*Les variétés de prunes de Ventajols : Brignon Blanc, Briquetch, Perdrigonette, Reine Claude Dorée et Tombarel.