Cette soupe de châtaignes séchées et cuites à l’eau serait originaire de la vallée Borgne, en Cévennes… Mais il semble que partout où poussait l’arbre à pain, le fruit, si nourricier qu’il constituait une base de l’alimentation paysanne, était consommé en soupe.
En début d’hiver, quelques légumes y étaient rajoutés mais avec l’arrivée du froid, elle pouvait être confectionnée seulement avec des châtaignes. Pour l’agrémenter, on aimait à y verser le fond d’un verre de vin, parfois on y rajoutait aussi du lait.
Le chataignon, autrefois passé par la clède, avait une odeur caractéristique et un goût de fumé, que l’on ne retrouvera pas avec les châtaignes séchées par des procédés plus modernes. Cette typicité était renforcée par la cuisson au chaudron, dans l’âtre du foyer.
La version moderne est une soupe de châtaignes émondées et séchées, cuites au bouillon.
Bajana, bajanada, badjanat…
Le nom de cette soupe connait des variantes orthographiques qui trouvent leur origine dans les variations dialectales et les graphies occitanes, franco-provençal, francitan… Il existe une version ardéchoise nommée « cousinat ».